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83. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Une vertu qui passeroit pour une chimere dans un siecle philosophique où l’on n’en parle plus, & où la connoît & la pratique encore moins. […] Il fait voir combien, dans son origine, fut méprisable la tragédie, dont toute la récompense étoit un vil bouc, & qui, malgré sa dignité, pour amuser le peuple grossier, sans loix & sans mœurs, s’abaissoit jusqu’à la bouffonnerie, & faisoit agir & parler les satyres sur la scène de la maniere la plus indécente, Satyros nudavit, jocum tentavit . […] Horace ne cesse de parler de décence, dont il veut qu’un poëte dramatique suive toujours les loix, quid deceat quidnon, quò virtus quò ferat error . […] Tout alors coule de source, de l’abondance du cœur, la bouche parle, la plume écrit. […] Horace semble parler d’après lui, verbaque prævisam rem non invita sequentur .

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