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79. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre second. — Chapitre III. Recherches nécessaires pour s’éclaircir si les Anciens ont connus l’Opéra-Bouffon. » pp. 101-108

Je n’en pourrais parler que par conjectures ; & mes doutes, & mes raisonnemens n’aboutiraient à rien. […] Il en est question dans la Poétique d’Aristote ; il est, je crois, le prémier qui en ait parlé. […] Ces Chansons, dont parle Aristote, étaient peut-être des morceaux détachés de quelques Pièces chantantes ; & puisqu’elles étaient obscènes, & qu’elles ont fait naître la Comédie, elles ne pouvaient être tirées que des Drames burlesques, voilà l’Opéra-Bouffon. […] Le Chœur des Grenouilles, Comédie d’Aristophane & celui des Euménides ronflantes dont je viens de parler, ressemblent, on ne peut d’avantage, au fameux trio de hi ho hin ha du Maréchal-ferrant, dans lequel on imite le braiment de l’âne.

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