/ 607
78. (1698) Caractères tirés de l’Ecriture sainte « [Chapitre 1] — DU SEXE DEVOT. » pp. 138-158

Mais ne parlons que de ce qui est absolument le propre de leur Sexe : Quelles obligations n’ont-elles pas à Jésus-Christ pour les avantages qu’elles trouvent dans le mariage Chrétien ? […] Nous parlons encore ainsi tous les jours : mais parlons-nous juste ? […] L’on disait en France il n’y a pas encore vingt ans, que du moins la Langue y était chaste : Mais un nouveau Dictionnaire qui n’est que trop à la mode, est venu nous ôter ce reste de pudeur, et les personnes qui y ont le plus travaillé, sont beaucoup de femmes devenues si hardies à parler, qu’elles s’applaudissent de faire rougir des hommes qui ne sont pas même dévots. […] Non, je ne l’avais pas ouï dire depuis ces deux détestables filles qui y réussirent ; avec cette différence, qu’elles y conservèrent leur raison en y perdant la pudeur ; et que celles dont nous parlons y perdant ordinairement la raison, ne sont plus en état d’y conserver la pudeur. […] Le second moyen que je propose, est une pieuse association de toutes les femmes et filles d’une vie chrétienne, mais exempte des affectations qui blessent les bienséances raisonnables du monde : Association toute semblable à celle dont parle un célèbre Espagnol, Louis Vivèsg, homme d’un fort beau génie.

/ 607