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597. (1754) Considerations sur l’art du théâtre. D*** à M. Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Geneve « Considérations sur l’art du Théâtre. » pp. 5-82

L’amour du beau moral inné dans l’homme (je parle d’après vous) il faut le mettre en action, sans quoi il ne seroit qu’une faculté stérile : tout ce qui sert à exercer notre sensibilité doit être estimé avantageux : la Tragedie opere cet effet, elle est donc bonne par elle-même. […] Un Orateur qui dans un discours véhément fait parler les passions, n’est-il pas obligé d’adopter, de s’approprier intimement des sentimens qui sont absolument étrangers à sa personne, mais qui sont dépendans des propositions qu’il veut établir ?

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