Arétin avoit de l’esprit, de la vivacité, de l’imagination, de la facilité à parler, à écrire, à se contrefaire ; sur-tout une hardiesse incroyable, une malignité & une licence effrénées. […] Moliere n’eut-il pas l’audace de dire que la comédie du Tartuffe valoit mieux que tous les sermons, que les prédicateurs ne parloient contre lui que par jalousie, parce qu’il prêchoit mieux qu’eux. […] Il en est occupé, il en parle sans cesse, l’amour souille toutes ses pages, & ne peut que corrompre ses lecteurs. […] L’Arioste parle bien, mais on ne peut penser plus mal : c’est un délire perpétuel. […] On mit sur son tombeau une épitaphe aussi profâne, qui ne parle que de ses satyres, ses comédies, son Roland : titres fort déplacés dans une église, panégyrique bien différent de ceux des saints qu’on y prononce, très-peu propres à procurer les prieres des fideles qui les liront.