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140. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Quelquefois le Public se laisse trop séduire, sans doute, à l’art des Acteurs, à la pompe, à l’illusion de la représentation ; des Vers faibles, traînans ou montés sur de grands mots, lui paraissent admirables au Théâtre, parce qu’ils sont prononcés avec force & avec le feu du sentiment. […] Pour moi, je suis persuadé que l’Ariette ne contient qu’une comparaison ; c’est comme si l’Auteur avait dit, une Fille ressemble à un oiseau qui paraît aimer l’esclavage, &c. […] Quelques-unes de mes citations & de mes remarques paraîtront peut-être trop minutieuses ; m’était-il possible de les rendre plus importantes, puisqu’il ne s’agit que de l’Opéra-Bouffon ? […] Nous nous contentons de ce que les choses nous paraissent d’abord : notre fond naturel de gaîté nous oblige à chanter indifféramment toutes les paroles qui sont sur des Airs. […] La construction du Vers suivant me paraît vicieuse, sur-tout dans une Tragédie : 44 Ma vie & mon amour tous deux courent hazard.

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