Nous avons parlé ailleurs du Pape Leon X, des Médicis, par rapport à la comédie, ces noms fameux par des richesses immenses, acquises dans le commerce, a été célébré par tous les litérateurs, parce que cette famille opulente par une libéralité jusqu’alors inconnue, fesoit des pensions aux gens de lettres, moins à la vérité pour amour pour les sciences, ils n’ont rien écrit, ils n’étoient pas savant, par que magnificence & par vanité ; elle est encore plus fameuse par les statues, les tableaux infâmes dont elle a rempli ses palais, la ville de Florence & toutes les écoles de peinture & de sculpture ; par les maux que deux Papes de ce nom ont fait à l’Eglise, & deux Reines, sur-tout la premiere, ont fait à la France. […] N’est-ce pas un divertissement bien assorti au couronnement d’un Pape ? […] Une preuve plus forte que les Cours étrangeres se servent de ceux qui sont en credit, c’est que Rizzio étoit pensionnaire du Pape : cette calomnie tient du délire : les Papes n’ont point de pensionnaires dans les Cours étrangeres. […] Pape Pie V & Gregoire XIII moins que d’autres : est-ce à un misérable musicien qu’ils auroient confié les affaires de l’Eglise, dans un Royaume aussi agité par les guerres de la Religion ? […] Aussi les Papes, & les Conciles, toute l’Eglise, qui ont proscrit leurs erreurs, ne leur ont jamais fait un crime de leur doctrine sur le théatre.