Que si l’on dit qu’en tout cas les défauts que reprend ici Saint Basile sont des péchés véniels, et que pour cela on les appelle petits péchés ; ce père ne souffrira pas ce discours à un chrétien. « Il n’y a point, dit-il, de petit péché : le grand péché est toujours celui que nous commettons, parce que c’est celui-là qui nous surmonte, et le petit est celui que nous surmontons »Reg. brev. int. 293. […] Et encore qu’il soit véritable en un sens de comparaison, qu’il y a de petits péchés, le fidèle ne sait jamais avec certitude jusqu’à quel point ils sont aggravés par le violent attachement d’un cœur qui s’y livre, et il doit toujours trembler à cette sentence du Sage : « Qui méprise les petites choses tombe peu à peu »Eccl.