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69. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XX. Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. » pp. 168-178

Spectacles condamnés par les saints Pères et par les saints conciles. […] On dira peut-être, ajoute ce Père, qu’une telle défense ne regarde que les pécheurs publics à qui l’on refusait les récréations les plus innocentes ; mais je vous assure que l’éloignement des spectacles est un préservatif indispensable à quiconque est jaloux de conserver son innocence. Si Dina n’était point sortie de la tente de Jacob, son père, sa pudeur n’eût point eu d’assaut à soutenir. […] Les mimes sont ceux, ajoute ce Père, qui copient les actions humaines pour les tourner en ridicule dans la comédie ; leurs fables sont mêlées d’intrigues ; on y voit des filles séduites, et le commerce odieux des femmes galantes28. » Saint Bernard, qui vivait dans le douzième siècle, n’a pas laissé de condamner les représentations théâtrales, quoiqu’elles fussent alors très-rares, sous prétexte que ces sortes d’exercices flattent les passions en retraçant des actions criminelles29.

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