Ils ajoutent que ces mêmes Pères ne pouvaient imaginer, pour lors, que les Spectacles prendraient quelque jour une autre forme et deviendraient des Ecoles de la vertu, tels enfin que des Chrétiens pourraient les représenter ou y assister, sans blesser en rien ni leur conscience, ni leur religion : d’où ils concluent que les vives déclamations des Anciens Pères, contre le Théâtre de leur temps, ne prouvent rien contre les Spectacles d’aujourd’hui. Il suffirait, pour détruire ce raisonnement, de faire remarquer combien les Pères et les Docteurs des derniers temps sont d’accord avec les Anciens sur l’article du Théâtre. […] Je pense donc que presque tous les peuples qui habitent aujourd’hui l’Europe ne font, dans leurs Jeux et dans leurs Spectacles, qu’imiter imparfaitement ce que leurs Pères avaient exécuté avec plus de régularité et de magnificence.