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436. (1694) Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie, avec une réfutation des Sentiments relachés d’un nouveau Théologien, sur le même sujet « Décision faite en Sorbonne touchant la Comédie. » pp. 1-132

 » Saint Chrysostome parle des Spectacles dans plusieurs endroits de ses ouvrages ; mais il les condamne particulièrement dans son Homélie 42 sur les Actes des Apôtres32. « Dans les théâtres, dit-il, il n’y a que des ris dissolus, que des choses honteuses, qu’une pompe diabolique, qu’une dissipation d’esprit, qu’une perte de temps, que des projets d’adultère, ce n’est qu’une Académie d’impureté et une école d’intempérance. […] Un ancien Auteur, parmi les ouvrages de saint Augustin40 dit, que « pour obtenir le pardon entier de ses péchés, on doit s’abstenir des Spectacles : car si Dina ne s’était point exposée à voir ce qu’elle ne devait point voir, elle ne se serait point perdue ». […]  » Or dans la pensée d’un ancien Auteur parmi les ouvrages de saint Augustin ; par les pompes du diable, on doit entendre les vanités du siècle et tout ce qui peut exciter au-dedans de l’homme l’ambition, et les mauvais désirs de la chair. […] L’on objecte que saint Bernard dans un de ses Ouvrages, traite les Spectacles de vanité seulement57. […] On ne peut point appeler des ouvrages tout à fait honnêtes, dans lesquels on voit des intrigues d’amour, de vengeance, d’ambition ; que l’on commence, que l’on continue, que l’on achève avec beaucoup d’artifice, et d’adresse d’esprit, que l’on accompagne de belles paroles, que l’on représente avec des actions vives avec une prononciation agréable, ce qui imprime plus facilement, et plus fortement le mouvement de ces passions dans le cœur des spectateurs.

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