Le sieur le Kain, acteur célebre, dont le ton tragique, & la déclamation énergumene en imposeroient à ceux qui oseroient penser différemment, a fait l’annonce de la piéce, & témoigné au nom des comédiens : leurs sentimens d’admiration, de reconnoissance, de pieté filiale envers leur pere, leur bienfaiteur, l’homme de génie, qui a illustrè la scène Françoise ; il a déclaré en même-tems, que le produit de la représentation de cette piéce étoit destiné, par les comédiens, à ériger la statue de Moliere, & qu’ils esperent le secours de la nation pour consommer ce grand ouvrage ; démarche & quête mesquine ! […] Le véritable éloge d’un auteur est dans les ouvrages, (nous laissons ici la Réligion & les mœurs) & pour les bien aprétier, il faut, s’il est possible, les mettre sous les yeux, par des extraits abrégés ; on a tâché de le faire en personifiant les principales piéces, sous le nom des acteurs. […] L’auteur & son parti, ne perdit pas toute espérance, on agit, on sollicita, enfin on choisit pour juge l’Abbé Bergier, célebre par de bons ouvrages, en faveur de la Réligion. […] Bergier ; il y entre sans doute de l’exagération & de l’intérêt personnel, c’est une sorte de réprésaille ; mais dans le fond il y a du tort dans les deux approbations, les deux ouvrages sont répréhensibles, & dans les deux censures au contraire.