Cette Traduction si bizarre d’un Passage si clair, montre avec quelle précaution on doit lire un Ouvrage où les Anciens sont si souvent cités & si peu entendus. […] Une Comédie étoit appellée un Ouvrage de Musique, comme dans Térence, qui hanc artem tractant Musicam, parce que toute Piéce de Théâtre étoit l’ouvrage de deux hommes, du Poëte, & du maître de l’Art qui avoit fait la Musique, Cantica temperabantur modis non à Poeta, sed à perito Artis Musicæ factis. […] Le Diverbium étoit le dialogue, l’Ouvrage du Poëte, recité par les Acteurs : le reste étoit l’Ouvrage du Musicien. […] Toute Piéce de Théâtre pouvoit être intitulée à Rome Tragédie-Ballet ou Comédie-Ballet, de même que Moliere a intitulé le Bourgeois Gentilhomme, Comédie-Ballet, & Psiché Tragi-Comédie-Ballet, & de même qu’un Ouvrage de Symphonie de Lulli, est intitulé, Armide, Phaéton, &c. […] Je me suis attaché dans ce Chapitre à détruire quelques opinions de l’Abbé du Bos, parce que par la maniere dont il explique quelquefois les passages qu’il cite des Anciens, ceux qui sans remonter aux sources se contentent de lire son Ouvrage, peuvent être souvent trompés.