/ 323
78. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Pour moi, je suppose qu’il a voulu effrayer ses concitoyens, et qu’il a oublié Paris pour ne s’occuper que de Genève. […] vous, pour qui l’humanité et la patrie sont les premières affections, oubliez-vous que nous sommes des hommes ? […] Au lieu qu’une âme froide et légère ne tient à rien, et cède à un souffle ; elle oublie la vertu qu’elle n’aime pas, pour un vice qu’elle n’aime guère, et se perd sans savoir pourquoi. […] Quand je viens d’entendre et d’admirer Lise, Constance ou Cénie, j’oublie la cause, la seule cause de l’intérêt vif et tendre, dont je suis encore tout ému ? […] Rousseau fait aux Comédiens un reproche plus humiliant, a-t-il oublié que rien n’est plus honnête que de gagner sa vie ?

/ 323