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70. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre VI. Dorat. » pp. 141-175

Les Grecs, excessifs, ou detracteurs cruels, persécutoient leurs juges, & deifioient les bouffons ; c’etoit un peuple charmant  ; l’injustice la méchanceté, la folie sont donc bien charmantes ; ils etoient vifs, legers, railleurs, (gens de théatre,) amoureux de cette philosophie qui se mocque de tout, parce qu’elle n’attache de prix à rien, estimant leurs Poëtes plus que leurs generaux, preferant la representation d’une piece au gain d’une bataille, ils auroient oublié les maux que leur fit la guerre, si en l’avoir mise en Vaudevilles. […] Le Philosophe Platonicien a bien des choses estimables qui sont oublier cette honteuse tache ; cette tache revient souvent & trop vivement dans l’Auteur moderne pour être oubliée. […] Notre divin Lafontaine, (sachons en quoi consiste cette Divinité nouvelle, pour lui dresser des Autels,) a fait des contes ; la posterité n’oubliera jamais Joconde, l’Oraison de St.

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