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22. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

Je n’oublierai pas que j’écris à un philosophe1 ; je tâcherai donc d’éviter tout paradoxe, et surtout de ne point m’écarter de mon sujet. […] Je n’oublierais pas assurément Dom Sanche, si l’Auteur, comme vous l’avez très ingénieusement démêlé en parlant de Molière, n’eût, à l’exemple de ce fameux Comique, défiguré un si bel ouvrage par un dénouement postiche, contraire aux mœurs établies dans les quatre premiers actes de la pièce, et amené seulement pour ne pas blesser les préjugés de sa nation, et pour s’assurer davantage des applaudissements du parterre, qu’il a préférés aux éloges du sage3 et au but le plus noble qu’ait pu se proposer l’art dramatique. […] Mais je n’ai pas envie d’oublier l’Alceste (de M. de la Grange-Chancel), (composition médiocre peut-être à quelques égards qui ne sont point de mon sujet). […] N’oublions pas le Dissipateur (de feu M.

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