15 » Voilà les conditions sous lesquelles Saint Thomas permet le Jeu et la Comédie ; vous en avez examiné quelques-unes, mais vous en avez oublié ou ignoré d’autres, quoique comme vous voyez je ne les tire pas d’ailleurs que de Saint Thomas. […] Pour ce qui est de Saint Charles, j’aimerais mieux m’en rapporter aux Actes de son troisième Synode, où il veut que les Prédicateurs n’oublient rien pour inspirer de l’horreur aux fidèles pour les Spectacles. […] Vous avez bientôt oublié ce que vous venez de dire. […] Mais c’est trop tôt oublier ce que vous aviez dit page 39, que « tous les jours à la Cour les Nonces du Pape, les Cardinaux et les Evêques, ne font pas difficulté d’y assister : ce qui est, dites-vous, une marque que la Comédie est si pure et si régulière, qu’il ne peut y avoir de honte ni de scrupule à s’y trouver ». […] Quel dommage que vous n’ayez plutôt paru sur la Scène, et dans le temps que feu Monseigneur le Prince de Conti, éclairé par les lumières de la grâce, et revenu des égarements de sa jeunesse, n’oubliait rien pour détruire la Comédie et pour en faire voir le danger.