Agitée de toutes les passions à la fois, elle se détermine tout à coup à prendre aussi l'habit religieux, pour vivre auprès de lui, l'enlever à son état, « et oser être d'un Dieu l'orgueilleuse rivale ». […] Et c'est là le mal qu'elle ose réveiller, suivre, saisir et faire saisir ces jours et ces impressions scandaleuses ; c'est là l'absurdité qu'au moment où les poumons ne peuvent plus que pousser le râle de la mort, on fasse pendant demi heure disséquer son cœur et détailler sa vie à une femme qui se meurt. […] J'osais, j'osais nourrir une flamme adultère Dans le sein d'un époux, je portais dans ses bras Un cœur qui chérissait ses secrets attentats Sous le voile imposteur d'une pudeur trop feinte. » Il faudra faire de cette pièce un livre classique pour bien instruire la jeunesse. […] Qu'on loue, à la bonne heure, les vers, dont plusieurs en effet sont beaux, et qui séparés de la pièce, et ne servant pas à étayer et à masquer un édifice d'impiété, feraient honneur aux talents du Poète ; mais qu'on ose en exalter la religion, la morale, les bons effets, inviter l'Auteur à se livrer à ce genre de poésie, regretter que cette pièce ne soit pas reçue sur le théâtre, désirer qu'elle s'y établisse, il est fâcheux qu'une pareille inattention (et ce terme est bien doux) porte le sceau de l'autorité publique.