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4. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

je jouis enfin du fruit de mes peines… J’ai tout osé… Quelle démarche, ô ma sœur ! […] je n’osais lever les yeux. […] — Beaucoup. — Je n’ose vous proposer de vous y conduire ?  […] L’instant arrive : la toile se lève : il faut paraître : je m’avance sur la Scène : un profond silence règne jusque dans le Parterre : mes regards concentrés n’osent quitter le tapis : je chancelais ; ma seule timidité sans doute me fit des Partisans : enfin j’ose lever la vue… Ma sœur,… vis-à-vis de moi… dans l’Orquestre, enseveli dans ses pensées… mon époux… je le découvre cet Amant vers lequel toute mon âme cherchait à voler… Un mouvement involontaire m’échappe, & je lève vers le ciel des regards supplians. […] Je veux plaire à mon époux ; je veux le subjuguer, le rendre heureux par moi seule : qui me dira que j’ai trop osé ?

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