On aura, dit Ciceron, contenté l’esprit, & non pas les oreilles, animo satis, auribus non satis. Nos oreilles seroient-elles offensées, si elles ne trouvoient pas à la fin de cette phrase un Dichorée ? […] Ce n’étoit pas seulement pour les oreilles délicates que Cicéron recherchoit ces finesses d’harmonie, c’étoit aussi pour celles du Peuple. […] Rappelé par le reproche de mes oreilles, me conformant au Peuple pour la pratique, & me reservant la théorie, j’ai prononcé pulchros, triumphos. Le discours, selon lui, doit toujours obéir au plaisir de l’oreille.