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258. (1760) Sur l’atrocité des paradoxes « Sur l’atrocité des paradoxes —  J.J.L.B. CITOYEN DE MARSEILLE, A SON AMI, Sur l’atrocité des Paradoxes du Contemptible J.J. Rousseau. » pp. 1-128

La différence de nous à cet égard, c’est que pour l’ordinaire un Prédicateur prêche l’aumône, excite l’Assemblée à soulager les malheureux ; mais il se garderait bien de se priver du superflu pour rendre leur misère plus supportable ; non, souvent il se met du nombre des pauvres, & les frustre de la moitié des charités dont il est l’Administrateur. […] leur crime conservé à la postérité (suite ordinaire d’une action d’éclat) la postérité, dis-je, doit donc les vénérer comme des Hommes illustres : n’importe que l’action soit atroce, dès qu’elle est téméraire & qu’elle est intrépidement exécutée. […] « C’est à regret (dit l’Editeur en parlant de Luther) que nous sommes obligés d’avertir que Mr de l’Avocat s’est éloigné dans cet article, de sa modération & de son impartialité ordinaire : que Luther étant sorti d’un Couvent, on ne devait pas être étonné qu’il eut conservé quelques manières monacales, & qu’il lui échappa en conversation & dans ses livres, des expressions libres, peu mesureés : » correctif pitoyable pour pâlir sa hardiesse & ses emportemens. […] Lorsque la peste vint désoler nos foyers, il n’y avait que le Concert, qui fut payé comme à l’ordinaire, quoi qu’il ne fit rien ; jugez si nous les refusons. […] Malgré tant de pertes, suite ordinaire d’un siège opiniâtre, qui dura des années, César n’eut jamais été maître de nos foyers sans la peste & la famine qui desolaient les Habitans [texte manquant].

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