Son père et sa mère en sont au mourir et offrent tout leur vaillantf pour la marier et lui laissent la liberté de choisir tel de ses Amants qui lui plaira le plus pour être son Epoux, mais elle n’a pour eux que de l’indifférence. […] Le siècle, l’enfer, et le sang ont fait à l’envi à qui donnerait plus de traverses à ma résolution, le siècle m'a offert des maris, l’enfer des richesses, et mes propres parents sont ceux qui me tourmentent davantage pour me faire prendre parti dans le monde, je leur ai ouvert mon désir qui est d’être Religieuse, ils m’y veulent si peu aider qu’ils ont juré de s’y opposer et ils tâchent de m’en distraire par toute sorte d’artifices : la dernière ancre de mon espérance est en votre Royale bonté Madame, si elle me manque je ne puis attendre que le naufrage de ma sainte et juste prétention.