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235. (1731) Discours sur la comédie « TROISIEME DISCOURS » pp. 304-351

» Que diraient enfin tous les Spectateurs, si on leur remontrait qu’étant Chrétiens, ils ne peuvent assister à la Comédie, à moins qu’ils ne puissent offrir à Jésus-Christ cette action, et se rendre témoignage qu’ils n’y viennent qu’en son esprit, pour son amour et pour sa gloire ; si on leur représentait que celui qui aime le danger, périra dans le danger ; que le jour terrible viendra comme un voleur qui marche sans bruit, ou comme un père de famille qui veut surprendre ses domestiques. […] L’Evangile à l’esprit n’offre de tous côtés, Que pénitence à faire et tourments mérités ; Et de vos fictions le mélange coupable, Même à ces vérités donne l’air de la fable. » Laissons donner aux Poètes les éloges que ces Vers méritent, et ne nous arrêtons pas davantage à faire sentir combien toutes sortes de fictions sont indignes de l’Ecriture, surtout celles qui ne roulent que sur des intrigues d’amour.

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