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21. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Je laisse à part toutes les Comédies de Moliere, qui quoique très-bonnes dans leur genre, n’attaquent aucun vice essentiel, & n’offrent la peinture que de quelques originaux plus ridicules que dangereux. Telles sont celles du Comte d’Escarbagnas, du Malade imaginaire, de Georges Dandin, de Pourceaugnac, du Médecin malgré lui, & de plusieurs autres qui sont de jolies contes pour rire ; je m’attache à celles qui offrent le portrait d’un vice dangereux, telles sont les Comédies de l’Avare, du Misanthrope, de l’Imposteur, des Femmes savantes, des Précieuses ridicules, du Bourgeois gentil-homme, &c. […] Il croit en être trompé, il s’emporte contre elle, & sur le soupçon bien fondé de sa perfidie, il refuse l’offre de sa main.

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