Vous allez à la vieillesse, dont les infirmités vous rendront dégoutante, à la mort où vous serez la pature des vers, au jugement où vous rendrez compte de toutes vos œuvres, à l’enser où vous serez punie à jamais ; aurez-vous un fard pour vous embellir dans le tombeau, au jugement en enser ? […] Il est aussi une autre espece de fard que les Peres conseillent : la blancheur de l’innocence, le rouge de la pudeur, l’or de la charité, le collier de l’obéissance, les pendans d’oreilles de la docilité, les fruits des bonnes pensées, les diamans des bonnes œuvres, les parfums des bons exemples. […] Si l’on ne veut que plaire à Dieu, on est bien à plaindre de prendre inutilement tant de peine, Dieu n’en tient aucun compte ; le fard ne blesse point son cœur, il veut des vertus & non des couleurs ; des bonnes œuvres, & non des boucles de cheveux.