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54. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dix-Septième Lettre. De madame Des Tianges. » pp. 282-286

.… ta sublime vertu se rend petite avec moi ; elle s’enveloppe & se cache sous la livrée de ma misère ; ce n’est qu’avec ton estimable compagne qu’elle brille de cette vive & pure lumière, dont mes faibles yeux ne pourraient soutenir l’éclat. […] Tout est égal : ces yeux si beaux & si doux, ce regard modeste & touchant, ce son de voix enchanteur, cette taille dont la proportion est si parfaite, cette gorge provocante, ces beaux bras, cette jolie main, ce pied abrégé de toutes les grâces & qu’a dessiné l’Amour. […] C’est à vous, Madame, que je m’adresse, pour instruire madame D’Alzan de mes dispositions, & pour être dédommagée du cœur que je perds, & dont, autant que personne, j’ai connu le prix : daignez quelquefois permettre que je vous voye en secret ; j’ai besoin de l’exemple d’une vertu telle que la vôtre pour me soutenir dans la route où je veux marcher le reste de ma vie ; d’un œil sévère, toujours ouvert sur moi, qui me fasse trembler à la seule pensée de m’égarer.

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