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28. (1671) Lettre d’un ecclésiastique à un de ses Amis « letter » pp. 472-482

Mais que ces Histoires soient feintes ou véritables, il est constant que les Auteurs de ces pièces ne cherchent pas, comme les Historiographes, à faire connaître la vérité, mais ils ne songent qu’à mettre devant les yeux des spectateurs ce qui peut plus agréablement occuper leur esprit, flatter plus doucement leurs sens, et émouvoir plus fortement leurs passions, et ils étudient tellement à cela, qu’ils n’épargnent rien de ce qui peut y contribuer, préférant le plus souvent le mensonge à la vérité. […] Bienheureux celui qui n’a point abusé de ses yeux à regarder ces objets imaginaires, et qui ne s’est point occupé de ces fausses folies. […] Ce sont des machines qui font entrer la mort par les yeux, par les oreilles, et par tous les sens du corps de ceux qui s’y exposent. […] Jean, que sur la concupiscence de la chair, la concupiscence des yeux, et la superbe de la vie. […] Prions notre Seigneur d’éclairer leurs yeux, et qu’il ne permette pas qu’ils s’endorment en la mort, et qu’ils tombent en ce déplorable état entre les mains de l’ennemi.

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