Au sortir du théatre on est arrêté par les yeux de toutes les femmes, joug plus pesant que toutes les chaînes de fer ; au sortir de la prison on ne trouve plus rien de difficile & de rude ; quand on compare son état présent avec celui dont on vient d’être délivré, tout est aisé, tout est doux ; le prix de la liberté est au-dessus de tout. […] Quand vous allez au théatre vous repaître de la vue de ces femmes immodestes, & vous laissez prendre par vos yeux à l’hameçon, d’abord vous goûtez quelque plaisir ; mais vous allumez dans vos veines une fievre violente. […] le jeûne doit vous rendre plus chaste, plus humble, plus modéré ; en revenant tout changé du spectacle, de quel œil regardez-vous votre épouse, vos enfans, vos amis, vos domestiques ?