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16. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 4 « CHAPITRE VI. Du sérieux et de la gaieté. » pp. 128-149

C'est quelquefois la faute des spectateurs, tristes, dégoûtés, malins, frivoles, sans consistance, embarrassés de leur existence, qui ne savent s'occuper de rien. […] La vertu, détachée des vanités du monde, et pleine de l'esprit de Dieu, bien mieux que la morgue philosophique, dédaigne les jeux de l'enfance et les amusements de la passion, pour s'occuper de ses devoirs. […]  » C'est une folie de s'en occuper, le comble de la folie de se perdre pour elle. Que sera-ce de s'occuper de la figure d'une figure, de se perdre pour l'ombre d'une ombre ? […] Que devaient penser du théâtre ces deux Philosophes, où ils voyaient qu'on avait la sottise de représenter des sottises, la cruauté de peindre des cruautés, le crime de s'occuper des crimes ?

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