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39. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Cependant il n’en demeure pas là, il travaille, il prie, il fuit les occasions, et dans ses retraites il fait de très austères pénitences, il afflige son corps par les jeûnes et par les veilles, il lève la main sur lui, et le châtiant jusqu’a l’effusion du sang, il le réduit à vivre selon les lois de l’esprit, de peur, dit-il, qu’en l’épargnant, je ne me trouve dans le nombre des Réprouvés. […] Les infâmes privautés, auxquelles la danse donne occasion par le mélange de deux sexes, ne donnent-ils pas un juste sujet de craindre pour la pudeur des Filles qui s’y adonnent ? […] Elles ont continué, et cette première démarche a été la cause de toutes les autres, elles s’en sont confessées, mais elles n’ont pas quitté les occasions dangereuses. […] Le jeu, qui n’est pas une récréation, est une occupation criminelle d’elle-même, qui sert d’occasion prochaine au péché. […] Il est vrai qu’il ajoute, que les justes occasions de la danse et du jeu indifféremment peuvent être, lorsque par une sage condescendance, et une honnête complaisance, qui rend quelquefois les choses indifférentes bonnes, et les dangereuses permises ; on ne s’en peut défendre, et qu’on s’y trouve nécessairement engagées, comme aux noces et autres assemblées rares de parenté et d’amitié, pourvu qu’on en bannisse toutes les mauvaises circonstances, qui ont été marquées ci-dessus.

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