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128. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Ce sont des occasions continuelles d’impureté, par le mélange des hommes et des femmes, qui deviennent un spectacle les uns pour les autres par leurs regards lascifs : « Occasio turpitudinis cum viri et fæminœ permixtim conveniunt alter ad alterius spectaculum. » (Ces paroles peuvent même signifier qu’ils y viennent exprès pour se faire voir). […] C’est que la mollesse de leur chant avait, des louanges de Dieu, fait des airs de théâtre ; ce qui dérangeait même à l’Eglise les gens les plus pieux, par mille occasions de dissolution et de péché : « Cantus suavitate velut scenicis cantibus, ad extimulandas libidines, in dissolutionem et peccati occasionem cessit. » Dira-t-on que ces airs tendres et efféminés sont moins dangereux au théâtre, où tout favorise, où rien n’arrête la passion ? […] Mundi, pour justifier la providence sur les maux innombrables qu’elle permet, qui sont pour les pécheurs une occasion de blasphème. […] Sans doute nous en profitons pour en devenir meilleurs, nous embrassons une vie austère, nous allons à l’Eglise offrir nos prières, nous renonçons à nos vices, nous en fuyons les occasions, nous en redoutons les images, nous en abhorrons les objets, nous détestons le théâtre, qui en est la source féconde.

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