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3. (1765) De l’éducation civile « De l’éducation civile » pp. 76-113

Je conviens du fait : mais n’avez-vous observé aucune différence entre la conduite des tragiques Grecs & la vôtre. […] Vous avez observé que ceux dont dépendoit principalement le succès de vos Pieces, étoient, ou de jeunes femmes, ou de jeunes gens inappliqués, qui n’accourent au théâtre que pour se procurer des sensations agréables. […] Puisque leur étude principale se réduit à la connoissance de l’homme, la Société leur présentera toujours des Livres vivans, & ils ne doivent plus appréhender d’y rester oisifs dès qu’une fois ils auront acquis l’art d’observer. […] La Prudence est l’ame de la guerre ; & il y a des loix à observer, les armes à la main, comme dans l’administration ordinaire de la Justice. […] Depuis que l’on connut, dans la Grece & à Rome, des Ecoles pareilles à celles que nous proposons, on observa que tous les grands Capitaines y avoient pris des leçons, & que plusieurs même, au sorti de ces Ecoles, se trouverent en état de conduire des armées, sans aucun apprentissage ultérieur.

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