gens d’une éminente vertu, et d’une conscience fort délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, ont été obligés de m’avouer qu’à l’heure qu’il est, la Comédie est si epurée sur le théâtre Français, qu’il n’y a rien que l’oreille la plus chaste ne pût entendre. » L’on ne convient pas de ce que le Théologien avance ici, que mille gens d’une conscience délicate, pour ne pas dire scrupuleuse, vont à la Comédie. […] Leur propre intérêt les obligeait donc à être circonspects,p. 44. […] « Je suis obligé d’avouer, que des Pièces qu’on imprime après qu’on les a jouées, il ne m’en ait jamais tombé aucune sous les mains, où j’aie trouvé rien qui put en quelque manière blesser le Christianisme, ou la pureté des mœurs. » §. […] Elle se moque de cela ; elle lui répond, que ce n’est pas elle qui lui a donné sa foi ; mais que c’est lui qui la lui a arrachée, et qu’elle ne prétend pas être obligée de se soumettre à toutes ses volontés. […] « Vous savez bien, dit-ilb, quels que soient nos efforts, Que l’argent est la clef de tous les grands ressorts, Et que ce doux métal qui frappe tant de têtes, En amour, comme en guerre, avance les conquêtes. » Outre cela, l’Ecole des Maris leur fera voir, qu’on traite en cette Ecole de loups garoux, et de bêtes farouches les parents que leur devoir oblige de veiller à la conservation de l’honneur et de la chasteté de leurs filles.