MONSIEUR, J’Ai reçû la Lettre, dont vous m’avez honorée : vous m’y invitez à benir le Seigneur : je m’addresserai à lui, pour le remercier, qu’il vous a inspiré à prendre ce soin pour mon salut : & puisque vous m’avez souvent marqué, que vous vous comptiez bien recompensé de vos travaux spirituels, quand ils étoient utiles au prochain ; j’ai le plaisir de vous annoncer, que vôtre Lettre à eu bon effét : j’ai pris la liberté, de la faire voir à mes amies Mesdames *** elles se croient toutes obligées avec moi, de regarder au moins la Comedie comme un divertissement dangereux ; puisque les saints Peres ont parlé de cette sorte de spectacles comme d’une chose capable de corrompre les mœurs les plus innocentes. […] L’Auteur de la lettre nous auroit obligées, s’il eut pris la peine de nous dire, si les personnes, tels qu’ils soient, qui ont cet heureux charactére, pecheroient, quand ils useroient moderément ce divertissement. […] Elle n’eut pas le temps d’attendre nôtre réponse sur ce qu’elle avança, on la vint chercher : mais elle nous prêta : l’occasion de vous prier un mot de réponse sur toutes ces difficultés : vous ferez une œuvre de charité, & vous obligerez, Monsieur, vôtre très-humble & trés-obéïssante Servante.