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448. (1671) La défense du traité du Prince de Conti pp. -

Je sais qu’il se trouvera quelques nouveaux Auteurs qui pourront tenir une doctrine contraire par des raisons purement philosophiques, et qui ne tendent qu’à énerver la pureté de la Morale Chrétienne ; mais le meilleur moyen de bien juger entre ces dogmes corrompus, et cet écrit, est de voir devant Dieu, laquelle de ces deux opinions on serait plus aisé d’avoir suivi à l’heure de la mort, lorsqu’on sera prêt de rendre compte à Dieu de toutes ses actions, et que nos richesses nous abandonnant, nous ne serons suivis que de nos œuvres bonnes ou mauvaises. » Ce sont les propres paroles de cet Illustre Prince, par lesquelles il fait paraître le zèle qu’il avait contre le dérèglement de la Morale corrompue. […] C’est pourquoi dès que Monseigneur son Fils aîné eut atteint l’âge de trois ans, il s’appliqua lui-même avec Madame la Princesse sa Femme, à lui apprendre les principes, et l’abrégé de la doctrine Chrétienne, avec l’Histoire du vieux et du nouveau Testament : ce que ce jeune Prince apprenait avec une facilité merveilleuse, en se jouant, et avec un plaisir extraordinaire, donnant des marques d’un esprit, et d’un jugement qui surpassait son âge. […] Les Comédies, et les Tragédies qui représentaient la Passion de Notre Sauveur, les Actes des Apôtres, et les Histoires du vieux, et du nouveau Testament ont été condamnées par le Parlement de Paris.

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