/ 460
99. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

Aurélien en priva un autre, quoique son ami, pour avoir dansé aux noces de sa voisine, disant cela être indigne de la gravité de son état de s’être tant rabaissé. » Il serait à souhaiter qu’on fît une nouvelle édition de ce livre unique, devenu rare, en retranchant un petit nombre d’expressions surannées. […] Et pour y maintenir l’ordre, et ne pas les détourner en portant ailleurs leurs menus différends, qui dans cette jeunesse devaient être en grand nombre, et décharger le Parlement de ce détail embarrassant, il leur donna une juridiction supérieure sur tous leurs membres, et le droit de juger en dernier ressort toutes leurs petites affaires. […] Les Basochiens commencèrent d’abord par se jouer entre eux, et représenter des tours de jeunesse, dont ils fournissaient un grand nombre. […] La mémoire du vénérable Prélat, qui pendant nombre d’années a gouverné ce diocèse avec autant de sagesse que d’édification, est traitée avec mépris, et même calomnieusement offensée, son refus du sacrement de mariage aux Comédiens est traité de scandale, ainsi que le refus de la sépulture ecclésiastique. […] Le cri public qui s’est élevé contre le livre dans l’instant qu’il a paru, nous a porté à en faire un prompt examen avec plusieurs de nos confrères, et à prendre l’avis de l’Ordre dans une assemblée générale, qui pour manifester la pureté de nos sentiments et la sévérité de notre discipline, d’une voix unanime a retranché l’Auteur du nombre des Avocats, et m’a chargé de dénoncer l’ouvrage à la Cour, dont le zèle pour la religion, les bonnes mœurs et la police publique, se manifeste dans toutes les occasions.

/ 460