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30. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. L’Arétin, le Tasse, l’Arioste. » pp. 38-79

Il eut plusieurs enfans naturels, & bien loin d’en rougir, il leur donnoit de grands noms : il appella une de ses filles Austria, comme si elle eût été de la maison d’Autriche ; une autre Adrienne, du nom de l’Empereur Adrien. […] Un auteur dramatique n’ignore pas cet art de se louer, quelquefois sous des noms supposés, souvent par des critiques qui font des panégyriques. […] Il s’avisa de faire un drame où, sous des noms empruntés, il chantoit ses amours, louoit la princesse, & satyrisoit le ministre. […] Il ne se rendit qu’à celle de Padoue, d’où il prit le nom de Berger extravagant : car c’est la mode que toutes les Académies italiennes prennent un nom bisarre, Humoristes, Enfarinés, Insensés, &c. […] Mais le nom de Divin a été donné à tant d’autres, à Platon, à Homere, à l’Arétin même.

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