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27. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre VIII. Du Stile. » pp. 287-319

Le profond Dacier peut bien trouver sa place après les grands Hommes que je viens de citer, il mérite que sa voix soit comptée pour quelque chose ; la simplicité du stile lui parait à désirer dans la plus-part des Ouvrages ; il est persuadé que l’arrangement naturel des mots prête beaucoup plus de force au discours qu’un étalage de figures & de métaphores. […] Il est plus naturel de conclure, que le stile d’une Comédie-mêlée-d’Ariettes, qui sera par-tout de la même force, c’est-à-dire bas & commun, n’aura pas besoin d’ornemens. […] Cet Auteur montre bien le ridicule du stile recherché, & le mérite du simple & du naturel, dans son petit discours sur les inscriptions. […] Il se présente ici une question fort naturelle à ce que je viens de dire : pourquoi les Ariettes font elles tant de plaisir, & sont-elles tant chantées, quoiqu’elles soient obscures pour la plus-part, & peu délicates ? […] Nous nous contentons de ce que les choses nous paraissent d’abord : notre fond naturel de gaîté nous oblige à chanter indifféramment toutes les paroles qui sont sur des Airs.

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