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21. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre onzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Luxe des coëffures. » pp. 115-142

C’est ainsi qu’on l’a toujours entendu à l’Opéra, & sur tous les théatres du monde, où les Dieux & les Déesses viennent figures ; & dans la vérité cette parure n’est point naturelle. […] L’un travaille avec les cheveux, il en fait des ouvrages, tels que les Perruques, les boucles ; l’autre travaille sur les cheveux ; il ne fait que manier les cheveux naturels, leur donner une modification agréable. […] Dans presque toute la terre, les femmes se coëffent en cheveux : c’est la coëffure naturelle ; mais grace à l’inépuisable fécondité de leur vanité, la maniere de se coëffer est infiniment diversifiée. […] En y mêlant des fleurs, des rubans, des pierres précieuses, qui en éclipsent la beauté ; car les cheveux naturels sont un ornement ; les cheveux musqués par artifice, sont une difformité ; 5°.  […] D’où son venues nos perruques, on les appelloit Galerum, elles couvroient les cheveux naturels, & déguisoient les gens, comme font les perruques.

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