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71. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE IV. Des Pièces pieuses. » pp. 68-95

On chassa ces Docteurs prêchant sans mission : On vit renaître Hector, Andromaque, Illion ; Seulement les Acteurs laissant le masque antique, Le violon tint lieu de chœur et de musique. […] La description qu’il en fait pourrait être la matière d’une dissertation sur la musique du quatorzième siècle, que nos historiens et auteurs de la musique ont négligée. […] Il s’étend beaucoup sur la gravité convenable au chant de l’Eglise, la manière respectueuse dont on doit l’exécuter, et les dangers d’une musique molle, efféminée, trop vive et légère, ordinaire à la musique profane, qu’il traite de nouvelle, c’est-à-dire peu connue de son temps. […] Mais la représentation théâtrale réunit tout, enchérit, l’emporte sur tout : ce sont des hommes et des femmes véritables, qui parlent, sentent, agissent ; c’est à la fois la poésie, la danse, la musique, la peinture, la sculpture, mille fois plus vives que sous les plus savantes mains, puisqu’elles sont animées.

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