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65. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « De l’Art du Théâtre. — Chapitre VIII. Réfléxions sur le plaisir qu’on ressent à la représentation d’un Poème comique, & sur la douleur qui déchire l’ame des Spectateurs d’un Drame sérieux. » pp. 113-123

En un mot, la joye qu’inspire un Drame plaisant, n’est point troublée par la certitude qu’on a tout-à-coup de ses vices ; ce n’est qu’insensiblement qu’il porte la lumière dans notre cœur ; il nous corrige par dégrés & avec douceur, comme des enfants gâtés qu’il faut traiter avec ménagement. […] Les bons mots, les plaisanteries d’un Poème enjoué, dissipent la mélancolie, & font souvent sourire l’homme le plus grave, parce qu’assaisonnés du sel de la fine Satire, ils réveillent en nous la malignité, qui les saisit toujours avidement. […] Sans nous arrêter à discuter les diverses opinions de ces trois Auteurs, disons en peu de mots quel est notre sentiment.

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