/ 476
334. (1782) Le Pour et Contre des Spectacles « Seconde lettre contre les spectacles. » pp. 60-145

En un mot, les Loix Ecclésiastiques & Civiles leur ont-elles été plus favorables, dans les siécles suivans ? […] Il n’y a point en cela, de distinction à faire de nation, ni d’Auteur ; François, Italiens, Anglois, Espagnols… Corneille, Racine, tous se réunissent à consacrer à l’amour, la Muse de la Tragédie. » Qu’on ne s’excuse point, dit encore le Pere Lebrun, sur ce qu’on n’entend pas de mauvais mots dans les Tragédies. […] Mais laissons ces Mrs. aux prises les uns avec les autres : ce qui revient à notre sujet, c’est qu’ils conviennent, que la Comédie &c, a été bonne au tems, & depuis le tems de Moliere ; & voici, en peu de mots, dequoi vous faire voir combien ils en imposent à ceux qui veulent bien se laisser tromper. […] C’est la décision du Prince des prétendus Philosophes de nos jours, du Héros de Mrs. les Encyclopédistes, & du Théatre, en un mot de Voltaire. […] D’ailleurs on suppose ici, qu’on ne pourroit supprimer les spectacles, sans qu’il en résultât nécessairement un plus grand mal : en un mot, que de deux maux nécessaire, il faut choisir le moindre ; mais où sont donc ces mortels, à qui il ne reste d’autre ressource, que de courir aux spectacles, ou de se livrer aux plus grands désordres ?

/ 476