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32. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [O] » pp. 436-440

Les Pantomimes vinrent à bout de donner à entendre par le geste, non-seulement les mots pris dans le sens propre, mais même les mots pris dans le sens figuré ; leur jeu muet rendait des Poèmes en entier, à la différence des Mimes, qui n’étaient que des boufons inconséquens. […] Comme ils n’avaient que des gestes à faire, on conçoit aisément, que toutes leurs actions étaient vives & animées : aussi Cassiodore les appelle des hommes, dont les mains discrètes avaient pour ainsi dire une langue au bout de chaque doigt ; des hommes qui parlaient, en gardant le silence, & qui savaient faire un récit entier sans ouvrir la bouche ; enfin des hommes que Polymnie avait formés, afin de montrer qu’il n’était pas besoin d’articuler des mots, pour faire entendre sa pensée. […] Ceci ne s’accorde pas avec ce qu’on a dit au mot Danse.

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