Sa vie a été écrite sous le titre de Mémoires du Marquis de Beauvau, Gouverneur de son neveu, Charles IV, duquel il raconte en même temps la vie jusqu’à la mort de son oncle. On a depuis donné la sienne, qu’on a copiée des Mémoires de Beauvau, auxquels on a ajouté ce qui s’est passé depuis jusqu’à sa mort. […] Quoique sa femme, ses domestiques, toute sa maison, en fussent infectés, le Duc brava tous les risques, il a visita assidument, & la gagna si bien, que méprisant toutes les loix de la bienséance, elle l’épousa peu de temps après la mort de son mari. […] Il est mort sans avoir pu recouvrer ses Etats, que les comédies de son oncle lui avoient fait perdre, & qui, après la mort du Roi Stanislas, ont été unis à la France. […] Je vois dans ces mémoires ce Prince donner des marques fréquentes de religion, entendre la Messe, honorer les reliques, respecter le Pape, parler décemment des choses saintes, ce qu’on ne trouve point dans les mémoires de nos jours où l’on rougit de paroître chrétien, même à la mort.