Je dis encore que toute la France est enthousiasmée des spectacles : « Totam hodie Romam circus capit, et fragor aurem percutit. » Les théâtres publics, quoique innombrables, ne suffisent pas, on en construit dans les bourgades, dans les armées, dans les couvents, dans les maisons particulières ; on y court, on y monte, on y joue, on y passe la vie ; il se forme des troupes brillantes de citoyens distingués, dont les biens, les travaux, les talents, la mémoire, sont utilement employés à apprendre et à représenter des pièces de théâtre. […] Nous verrons qu’il y a bien à rabattre des pompeux éloges dont ils se bercent ; que ces hommes, montés sur des échasses, ne sont communément que des hommes très médiocres, aussi bien que leurs ouvrages, et souvent par leurs mœurs et leurs sentiments, aussi méprisables que leur métier. […] Peut-être blâmera-t-on le style de cet ouvrage, quelquefois monté sur le ton de la plaisanterie, et censurant plusieurs personnages célèbres, dont il déplore l’égarement.