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128. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « [Introduction] » pp. 1-9

J’envisage cet objet du côté du bon ordre et du bien de l’Etat, et j’ose dire que quoique le gouvernement tolère les spectacles, la bonne politique, toujours d’accord avec la religion et les mœurs, ne leur est pas plus favorable. […] La religion et les bonnes mœurs ne sont pas moins intéressantes. […] Nous verrons qu’il y a bien à rabattre des pompeux éloges dont ils se bercent ; que ces hommes, montés sur des échasses, ne sont communément que des hommes très médiocres, aussi bien que leurs ouvrages, et souvent par leurs mœurs et leurs sentiments, aussi méprisables que leur métier. […] on peut avoir des relations bien fidèles d’un pays qu’on n’a jamais habité, on peut juger de ses mœurs par les naturelsb avec qui l’on vit ailleurs, de sa température par sa situation dans la zone torride, de ses productions par ses fruits et ses marchandises qu’on en apporte.

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