Les Athlètes, les Conducteurs de Chariots, les Thyméliques, ou Musiciens, et les Ministres du Cirque, qui étaient employés aux Jeux des sacrés solennités, n’étaient point notés d’infamie : Mais ceux qui exerçaient cette profession pour le gain, étaient infâmes. […] Voilà tout le raisonnement de l’Auteur de la Dissertation, qui ne prouve rien de ce qu’il s’était proposé de prouver : Car quelle raison y a-t-il dans tout ce discours qu’on ne puisse alléguer pour les Sacrifices, pour les processions et prières publiques, pour les Triomphes, pour les mystères, et cérémonies des Fêtes, avec cet avantage que les Acteurs des Jeux, et des Spectacles n’étaient que des personnes infâmes, et que les Ministres de ces autres parties de la Religion étaient des personnes illustres, et vénérables ? […] Combien outre cela y a-t-il de mystères sacrés, combien de sacrifices devant, au milieu, et après ; combien de compagnies différentes, combien de Prêtres, combien d’officiers et de Ministres qui marchent en procession ? […] On n’y reconnaît plus ces anciens Prêtres ministres de l’Idolâtrie, comme souverains Pontifes ; ce n’est plus à l’honneur de quelques fantastiques divinités que nos Poètes et nos Acteurs consacrent leurs travaux, ni qu’ils rendent des actions de grâces, quand ils y reçoivent des applaudissements.