/ 250
242. (1639) Instruction chrétienne pp. -132

Car il se trouve plusieurs personnes, qui semblent bien instruites d’ailleursk, lesquelles exercent leur esprit à dresser des Apologies pour cela, tantôt par la comparaison de plus grands péchés ; tantôt par la négation d’une expresse défense en la parole de Dieu ; tantôt par une prétention d’utilité, jusques à vouloir faire telles gens Ministres de vertu, instructeurs de sapience, et destructeurs des vices ; enfin convertir les bateleurs en Prédicateurs et Philosophes : et les Théâtres, en écoles de sagesse : sans crainte de cette sentence du Prophète,9 «  Malheur sur ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal : qui font les ténèbres lumière, et la lumière ténèbres : qui font l’amer doux, et le doux amer. […] Augustin au second livre de la Cité de Dieu reproche aux Romains, que se servant ès Théâtres de ces gens comme Ministres de leurs Dieux, et comme de sacrificateurs, puisqu’ils leur consacraient ces jeux ; « Quiconque, disait-il, des citoyens Romains avait choisi d’être joueur de comédies et tragédies, [esse scenicus,] il était non seulement exclu de tout honneur, mais aussi étant notébx par le censeur, il n’avait plus de rang en sa tribu. » Après avoir loué cette loi, il ajoute,  « Mais qu’on me réponde, pourquoi telles gens sont exclus de tous honneurs et cependant leurs jeux sont mêlés avec le service des Dieux ?

/ 250