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120. (1667) Lettre sur la Comédie de l'Imposteur « Lettre sur la Comédie de l’Imposteur » pp. 1-124

Le bon Seigneur donne, pour se justifier pleinement sur ce chapitre à son Beau-frère, se met à lui conter « comment il a pris Panulphe en amitié ». […] Panulphe, qui le voit en beau chemin, l’anime encore davantage, en s’allant mettre à genoux devant Damis et lui demandant pardon, sans dire de quoi. […] Cette scène met dans un beau jour un des plus importants et des plus naturels caractères de la bigoterie, qui est de violer les droits les plus sacrés et les plus légitimes, tels que ceux des enfants sur le bien des pères, par des exceptions, qui n’ont en effet autre fondement que l’intérêt particulier des Bigots. […] Et après une longue déduction des adresses des Directeurs modernes, il conclut que « quand on ne se peut sauver par l’action, on se met à couvert par son intention ». La pauvre Dame qui n’a plus rien à objecter, est bien en peine de ce que son mari ne sort point de sa cachette, après lui avoir fait avec le pied tous les signes qu’elle a pu ; enfin elle s’avise pour achever de le persuader, et pour l’outrer tout à fait, de mettre le Cagot sur son chapitre.

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