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4. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

A l’égard de la Comédie Espagnole, que nous avons goûtée quand nous n’en connoissions pas une meilleure, elle est quelquefois amusante, & les Poëtes de cette Nation ont été très-féconds à inventer des intrigues ingénieuses. […] Ce fait nous apprend que les Comédies de l’Arioste, quoique le meilleur Poëte de l’Italie, n’y sont pas connues comme le sont parmi nous celles de Moliere. […] Maffei me dit qu’il étoit fâché de me voir jouer continuellement des Tragédies Françoises ; qu’elles ne valoient toutes rien, (il n’exceptoit pas même les meilleures) & que la seule Sophonisbe du Trissin valoit mieux que tout Corneille & Racine. […] Les exemples que j’ai rapportés de la maniere dont ils ont imité quelques-unes de nos meilleures Piéces, font connoître leur goût. Je vais encore le faire connoître, par une Piéce entiérement à eux, & qui est mise au nombre de leurs meilleures ; c’est celle de Dryden sur la mort d’Antoine & de Cleopatre.

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